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En début d’année, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, avait rassuré la population en évoquant une possible diminution des prix de leurs produits courants dès juin. Toutefois, nous voilà en octobre, et les consommateurs attendent toujours cette amélioration annoncée sur leur pouvoir d’achat.
De nombreux foyers se retrouvent dans une situation financière tendue plus tôt que prévu, alors que l’inflation poursuit son ascension.
La situation ne fait qu’empirer
Invité récemment sur RMC, Richard Panquiault, à la tête de l’Ilec (Institut des relations entreprises-consommateurs), a suggéré que des baisses généralisées des prix ne sont pas à envisager dans l’immédiat. De plus, représentant plusieurs entreprises agroalimentaires, il insiste sur le fait que tous les produits ne verront pas nécessairement leur coût diminuer.
« Certains coûts, comme ceux du sucre, du cacao, du plastique réutilisé ou du transport, continuent de grimper ». Richard Panquiault.
Des augmentations supplémentaires sont à prévoir, en grande partie à cause des conséquences du réchauffement climatique. Par exemple, le coût des oranges pourrait connaître une hausse.
Ainsi, le riz, qui a déjà connu une flambée des prix, a enregistré une croissance de 9,8% en à peine un mois.
Des réactions face aux critiques
Richard Panquiault a profité de cette tribune pour réfuter les allégations d’Emmanuel Macron, qui les accuse d’être des « exploiteurs de la situation ».
« C’est une discussion sans fondement et une accusation infondée. Pour les sociétés que je représente, notre excédent brut d’exploitation (ce qui demeure après le paiement des salaires, taxes et toutes autres dépenses), est d’à peine 5% sur les cinq années précédentes. C’est modeste, et moins que ce que les entreprises internationales génèrent, soulevant des questions sur l’attractivité de la France »,
« Suite à une étude réalisée en interne auprès de nos membres », partage-t-il lors de son passage dans « Apolline Matin » le 26 septembre 2023 sur RMC et RMC Story, « sur une durée de 18 mois, leurs dépenses ont augmenté de 2 milliards ».
« Durant ce laps de temps, leurs profits se sont accrus de 1,4 milliard. Une portion de cette inflation n’a pas été répercutée. Les marges, déjà minces, n’ont pas évolué favorablement », termine le spécialiste.
Pour faire simple, malgré les promesses de baisse de prix, les consommateurs doivent s’attendre à des augmentations pour certaines catégories de produits, notamment en raison des impacts du changement climatique et des coûts de production croissants. Les fabricants, pour leur part, défendent leur position en insistant sur les faibles marges et en réfutant les accusations d’exploitation de la crise.