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Pour booster les recettes de l’État, le gouvernement a annoncé qu’une hausse des impôts sera appliquée aux foyers les plus aisés. Pour cela, un mécanisme de « taux d’imposition minimal » serait la solution trouvée par Michel Barnier.
En 2025, les contribuables les plus fortunés et les grandes entreprises seront sollicités par le gouvernement pour augmenter les recettes de l’État. Ainsi, environ 0,3 % des foyers en France payeront plus d’impôts en 2025. Michel Barnier envisage de mettre en place un « taux d’imposition minimal » pour les contribuables les plus riches.
En 2024, le déficit public risque de dépasser les 6 %, comme l’a annoncé le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, il y a quelques jours. Cette détérioration des finances de l’État est notamment due à une forte hausse des dépenses, ainsi que des recettes fiscales inférieures aux prévisions. Le budget 2025, qui sera présenté ce jeudi 10 octobre, inclura plusieurs mesures pour ramener le déficit public à 5 % en 2025.
Comment comptent-ils procéder ?
Pour y parvenir, le gouvernement compte réaliser 60 milliards d’économies. Parmi les pistes déjà évoquées : le report de la revalorisation des pensions de retraite de base au mois de juillet, ainsi qu’un réajustement des règles d’indemnisation de l’assurance chômage. Outre la réduction des dépenses, le gouvernement veut aussi augmenter les recettes. Pour cela, ce sont les contribuables les plus aisés et les grands groupes qui seront mis à contribution.
Prochainement, un nouveau système visant à taxer davantage les plus riches sera annoncé. Selon une information des Echos, le Premier ministre envisagerait de mettre en place un taux d’imposition minimal pour cette catégorie de contribuables. Calculé sur la base du revenu fiscal de référence, ce taux minimum serait de 20 %. « Lorsque le ratio d’impôts payés, rapporté au fameux RFR, sera inférieur, le fisc empochera la différence », rapporte le journal Les Échos.
Qui seront les contribuables touchés par cette hausse des impôts ?
Cette mesure ne devrait pas concerner la classe moyenne. « Nous parlons vraiment des plus fortunés », soit « 0,3 % » des ménages, a précisé Laurent Saint-Martin sur France 2. Il a donné l’exemple d’ « un ménage sans enfant qui touche à peu près des revenus de 500 000 euros par an ».
En tout, 75 000 foyers seraient concernés par cette mesure, selon le ministère du Budget. Le gouvernement Barnier espère ainsi récupérer 2 milliards d’euros par an grâce à cette hausse d’imposition.