Afficher le résumé Masquer le résumé
Résumé :
- La censure du gouvernement remet en question toute la fiscalité énergétique prévue pour 2025
- La taxe sur l’électricité pourrait passer de 21€ à 32€ du MWh après janvier 2025
- Une baisse significative de 14% est annoncée pour les clients au tarif réglementé
- L’impact sur votre facture dépendra largement de votre type de contrat énergétique
Le couperet est tombé ce mercredi 4 décembre. La motion de censure votée par les députés a provoqué la démission du gouvernement, créant une situation politique exceptionnelle aux répercussions très concrètes sur le portefeuille des Français. Au cœur des préoccupations : les factures d’énergie, dont la fiscalité pour 2025 se retrouve désormais dans un flou total.
Car c’est là tout l’enjeu. Sans gouvernement pour faire adopter la loi de finances 2025, c’est l’ensemble des mesures prévues pour vos factures de gaz et d’électricité qui se retrouve en suspens. Une situation qui pourrait s’avérer être une bonne nouvelle pour certains consommateurs, mais pas pour tous.
Comment la censure impacte directement vos factures
L’onde de choc politique n’a pas fini de faire sentir ses effets. La censure du gouvernement ne se limite pas à une simple crise politique : elle impacte directement le vote de la loi de finances, texte primordial qui détermine la fiscalité de l’année à venir. Pour éviter une paralysie totale, la Constitution prévoit une solution d’urgence : une « loi spéciale » permettant de percevoir les impôts a minima.
Vincent Dussart, professeur de droit public, explique :
« On repart sur la base des impôts de l’année précédente »
Une information capitale quand on sait que les taxes représentent un tiers de vos factures d’énergie. Ce retour aux règles antérieures pourrait donc avoir des répercussions majeures sur votre budget.
Taxe sur l’électricité : le grand retour en arrière ?
La situation de l’électricité cristallise particulièrement les inquiétudes. Actuellement, l’accise sur l’électricité (TICFE) est fixée à 21 euros du MWh, un niveau artificiellement bas maintenu dans le cadre du bouclier tarifaire. Le projet initial du gouvernement prévoyait une augmentation significative, avant que Michel Barnier ne fasse machine arrière face aux oppositions.
Mais la loi de finances 2024 avait prévu un changement majeur : la fin du bouclier tarifaire au 31 janvier 2025. Sans nouvelle loi de finances, cette échéance reste d’actualité. La taxe pourrait alors automatiquement revenir à son niveau d’avant-crise : 32 euros du MWh, avec une possible majoration pour suivre l’inflation.
Le grand écart des factures selon votre fournisseur
La bonne nouvelle vient du marché de gros, où les prix ont significativement baissé ces deux dernières années. Pour les consommateurs ayant opté pour le Tarif réglementé de vente ou une offre indexée, Michel Barnier avait prévu une baisse substantielle de 14% des factures. Cette diminution devrait rester d’actualité, le marché de gros n’étant pas directement impacté par la crise politique.
En revanche, la situation s’annonce plus complexe pour les détenteurs d’offres à prix fixe ou d’autres offres de marché. Ces contrats pourraient subir de plein fouet le retour de l’accise à son niveau d’avant-crise, entraînant une hausse significative des factures. Un paradoxe qui créera des situations très tranchées entre les consommateurs.
Cette situation politique inédite dessine donc un paysage énergétique contrasté pour 2025. Si elle pourrait être une aubaine pour certains consommateurs qui profiteront de la baisse des prix du marché, d’autres risquent de voir leurs factures augmenter sensiblement. Dans ce contexte d’incertitude, une chose est sûre : le choix de votre contrat d’énergie n’a jamais été aussi déterminant pour votre portefeuille. Plus que jamais, il est temps de vous pencher sérieusement sur vos options énergétiques pour 2025.