Afficher le résumé Masquer le résumé
L’élévation constante des coûts associés aux retraits d’argent effectués par carte bancaire est une réalité qui frappe les consommateurs dès le début de 2024. Selon le dernier rapport de l’Observatoire des tarifs bancaires du CCSF, cette tendance à la hausse varie d’un établissement à un autre, certains appliquant des augmentations plus marquées que leurs concurrents.
Auparavant, effectuer un retrait pouvait s’avérer gratuit ou engendrer des frais minimes. Toutefois, confrontées à l’augmentation des dépenses liées à l’exploitation des distributeurs automatiques, les banques ont révisé leur politique tarifaire. Cette mesure vise à compenser les sommes versées à d’autres établissements lorsqu’un retrait est effectué sur leurs appareils.
Les hausse de tarif prévues
Une inquiétude palpable parmi les utilisateurs se manifeste suite à l’annonce de cette hausse des frais de retrait par carte bancaire en début d’année. La moyenne nationale pour un retrait d’argent a connu une légère progression, passant de 1,01 euros à 1,02 euros, soit une augmentation d’environ 1%. Néanmoins, cette moyenne masque des écarts significatifs selon les banques, à l’image du Crédit Agricole Centre Ouest où le coût d’un retrait a bondi de 20%, atteignant 1,20 euros.
Le concept de retrait déplacé, c’est-à-dire effectuer un retrait dans un distributeur appartenant à une autre banque, s’inscrit au cœur de cette problématique. Les établissements bancaires répercutent le coût de cette opération sur l’utilisateur, coût estimé à 0,89 euros par transaction. Ce montant, stable depuis 2020, correspond à la commission interbancaire de retrait et est destiné à l’entretien des distributeurs.
Les politiques en matière de retraits déplacés varient considérablement d’une banque à l’autre, avec des frais oscillant entre la gratuité et 1,50 euros par opération. Malgré la possibilité de bénéficier de retraits gratuits, le quota mensuel accordé par les banques tend à diminuer, passant en moyenne de 2,87 retraits gratuits fin 2023 à 2,81 en 2024.
Les banques en difficulté
La quête d’une banque offrant plus de trois retraits gratuits mensuels devient un défi, la tendance générale se dirigeant vers un maximum de deux à trois retraits sans frais. Cette situation pourrait augmenter les dépenses mensuelles des consommateurs recourant régulièrement aux retraits déplacés.
L’évolution des frais bancaires liés aux retraits d’argent par carte soulève des questions quant à l’accessibilité et la gestion des liquidités par les consommateurs. Cette augmentation, bien que modeste en apparence, reflète une tendance à la restriction des services gratuits et pourrait inciter à reconsidérer les habitudes bancaires.