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Pour faire baisser la consommation d’énergie dans l’Union européenne, de nouveaux objectifs de sobriété sont imposés aux entreprises œuvrant dans le secteur de l’énergie. Cette mesure est appliquée via le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE). Pour les ménages français, cette nouveauté pourrait se traduire par une augmentation des factures d’énergie.
En juin dernier, Bruno Le Maire, alors ministre de l’Économie et des Finances, s’était engagé à faire baisser les factures d’électricité de 10 à 15 % en février 2025. Pour y arriver, il comptait notamment sur la production nucléaire et les énergies renouvelables. « Pourquoi ? Parce que nous avons relancé le nucléaire… Parce qu’on a investi sur les renouvelables. Parce que nous, nous croyons à l’indépendance de la France et à son indépendance énergétique », avait-il expliqué.
Un avenir incertain pour les factures d’électricité
Pourtant, dans les prochaines années, l’évolution des factures d’électricité et de gaz pourrait repartir à la hausse. C’est ce qu’indique l’Union française de l’électricité. Concrètement, cette augmentation des factures des différentes énergies serait causée par les nouveaux objectifs de sobriété imposés aux géants de l’énergie, via les certificats d’économie d’énergie (CEE) qui continuent de susciter des débats.
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Vers une augmentation des factures d’énergie jusqu’à 1000 euros par an ?
Selon une étude commandée par l’Union française de l’électricité, la hausse des factures, engendrée par ces nouveaux objectifs, s’élèverait à 200 euros par an en moyenne. Mais dans les années suivantes, l’augmentation « pourrait alors être multipliée par cinq, et atteindre les 900 à 1 000 euros supplémentaires par ménage », le tout « à consommation égale », selon Nicolas Goldberg, expert en énergie, ayant coordonné l’étude.
Pour expliquer cette hausse, il est nécessaire de comprendre le rôle des CEE. Ces certificats visent à réduire la consommation énergétique, mais l’objectif des entreprises diffère. Si la demande en énergie diminue, les fournisseurs n’auront d’autre choix que d’augmenter les prix en raison de la mécanique de l’offre et de la demande. Les certificats d’économie d’énergie se retrouvent donc au cœur des débats. La semaine dernière, la Cour des comptes avait déjà critiqué ces CEE pour leur manque d’efficacité.
Les certificats d’économie d’énergie visent à encourager la sobriété énergétique, mais risquent de provoquer une hausse des prix. Alors que le gouvernement avait promis une baisse des factures, les factures d’électricité et de gaz pourraient, au contraire, augmenter de manière significative dans les années à venir, avec une hausse estimée pouvant atteindre jusqu’à 1000 euros par ménage. Les discussions autour de ces dispositifs, comme les CEE, continueront d’alimenter les débats politiques et économiques en France.