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Le budget 2025 représente un véritable défi pour le gouvernement, qui vise à réaliser 60 milliards d’euros d’économies. Plusieurs mesures ont été envisagées pour atteindre cet objectif, mais certaines d’entre elles suscitent des tensions, y compris au sein même de l’exécutif. L’une des mesures les plus contestées est l’augmentation de la fiscalité sur le gaz.
Le 11 octobre, la ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé que le gouvernement proposerait une hausse de cette fiscalité via un amendement au projet de loi de finances 2025. « L’enjeu est également de travailler sur les niches brunes, au travers de l’augmentation du malus automobile, de la suppression du taux réduit de TVA à 5,5 % sur l’installation de chaudières à énergies fossiles, et enfin, par voie d’amendement gouvernemental, au travers d’une hausse de la fiscalité sur les billets d’avion et sur le gaz », a-t-elle déclaré.
Les autres hausse de prix rentrent en compte
Selon la ministre, il est crucial d’envoyer des signaux clairs en matière de prix entre les solutions carbonées et décarbonées : « Il est surtout important d’éviter que des politiques publiques rendent les solutions carbonées plus attractives que les solutions décarbonées », a-t-elle ajouté. Elle faisait ici référence à la hausse de la fiscalité sur l’électricité, qui est majoritairement décarbonée en France.
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Dans le cadre de ce projet de loi de finances, le gouvernement prévoit également une augmentation de la fiscalité de l’électricité, permettant de garantir une réduction de 9 % du tarif réglementé de vente à partir de février 2025.
Pourtant, le projet ne contient pas encore de hausse de la fiscalité sur le gaz. Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a exprimé son désaccord sur TF1, affirmant ne pas soutenir cette idée : « Le projet de loi de finances 2025 présenté cette semaine ne contient pas de hausse de la fiscalité sur le gaz », a-t-il clarifié. Saint-Martin a également souligné que bien qu’Agnès Pannier-Runacher ait évoqué des amendements potentiels, aucune décision définitive n’a été prise à ce sujet.
Un dernier point sur l’électricité
Concernant l’électricité, le ministre a précisé que la hausse de la taxe était liée à la fin des mesures temporaires prises durant la crise inflationniste. « Pendant la flambée des prix de l’énergie, l’État a protégé les citoyens. Aujourd’hui, avec une inflation sous les 2 %, il est temps de retirer ce bouclier », a-t-il expliqué en conclusion.