En France, des millions de ménages bénéficient de l’option d’heures pleines et heures creuses pour leur facture d’électricité. Afin de moderniser cette offre, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) prévoit de réorganiser les heures creuses en été, avec des impacts attendus sur les factures dès l’année prochaine.
Pour alléger leurs dépenses énergétiques, de nombreux Français souscrivent à cette formule spécifique. En heures creuses, le tarif est réduit pendant une période de huit heures, tandis que les heures pleines correspondent aux moments de forte demande où les tarifs sont supérieurs. Selon les chiffres de la CRE, environ 14 millions de foyers adoptent ce système.
Le 17 octobre dernier, la CRE a lancé une consultation publique visant à moderniser ce régime. L’objectif est également de « d’inciter à décaler les habitudes de consommation vers des périodes où l’énergie est abondante et moins coûteuse ». Cette initiative, souligne le régulateur, vise à faire bénéficier les consommateurs des nouveaux équilibres de production d’énergie.
Ainsi, dès l’année prochaine, la CRE souhaite ajuster les heures creuses à l’après-midi pendant l’été. « Nous voulons placer les heures creuses différemment selon la période de l’année. En été, il est tout à fait envisageable de les incorporer durant la journée, de 14 heures à 18 heures par exemple », a déclaré Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, à Capital.
Une transition vers les heures creuses en journée
Historiquement, le système d’heures creuses, instauré dans les années 1960, plaçait ces heures durant la nuit, lorsque la production nucléaire d’électricité atteignait ses pics. Actuellement, avec le recours croissant à l’énergie solaire et aux panneaux photovoltaïques, la production se concentre de plus en plus durant la journée.
Actuellement, 60 % des clients au tarif heures pleines/creuses profitent de réductions de prix durant huit heures la nuit, tandis que les autres se voient proposer des heures creuses entre midi et 17 heures ou entre 20 heures et 8 heures. Ce système pourrait évoluer l’année prochaine, les fournisseurs étant invités à accompagner leurs clients dans cette transition. « L’idée n’est pas de faire le grand saut, mais d’avoir un retour d’expérience au fur et à mesure », précise la CRE.