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Les retraités attendent avec une certaine anxiété les changements que le gouvernement pourrait leur annoncer. En raison de leurs pensions souvent faibles, ils craignent que des ajustements à venir ne réduisent encore leurs revenus.
Si la majoration du Minimum Contributif (MiCo) est une bonne nouvelle pour les retraités les plus modestes, d’autres évolutions sont moins encourageantes. Mais à quoi peuvent-ils réellement s’attendre dans les prochains mois ?
Une revalorisation modeste pour les pensions complémentaires
L’automne est un moment clé pour les retraités, particulièrement ceux du secteur privé bénéficiant d’une pension complémentaire Agirc-Arrco. Cette dernière est habituellement revalorisée en novembre pour compenser l’inflation et la hausse des prix. L’an dernier, cette revalorisation a atteint un taux impressionnant de +4,9 %, apportant une bouffée d’air frais aux retraités.
En 2024, cependant, les attentes devront être revues à la baisse. Le mécanisme de revalorisation sera encore appliqué, mais avec des limitations importantes. En effet, l’Agirc-Arrco a décidé d’une réduction de 0,40 point de cette revalorisation, un choix pris pour assurer la soutenabilité économique du système. Concrètement, même avec une inflation de 2 %, la hausse ne sera que de 1,6 %.
Cette décision ne vient pas de l’État, mais des partenaires sociaux gestionnaires du régime. Bien que le conseil d’administration ait encore une certaine flexibilité, les prévisions économiques actuelles laissent entrevoir une hausse nettement inférieure à celle de 2023.
Une possible réforme des pensions de réversion
La seconde mauvaise nouvelle concerne une réforme envisagée par le gouvernement sur les pensions de réversion. Actuellement, ces pensions permettent aux conjoints survivants de toucher 54 % de la retraite de base du défunt, et jusqu’à 60 % pour les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco.
Cependant, pour garantir la pérennité du système, il est question de réduire certaines pensions actuelles. Le gouvernement envisage également l’instauration d’une cotisation spécifique pour les conjoints, bien que ces idées restent pour l’instant au stade de la discussion.
Malgré l’absence de décisions définitives, ces débats reflètent une tendance à vouloir réduire les charges liées aux pensions de réversion, dans un contexte économique tendu.