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Laurent Wauquiez, chef du groupe de la Droite Républicaine, a surpris tout le monde le 11 novembre 2024 en annonçant une revalorisation des retraites prévue dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Une nouvelle accueillie avec enthousiasme par les seniors, même si elle soulève des questions sur les modalités exactes. Alors, qui profitera réellement de ces ajustements ?
Une politique de revalorisation au cœur des débats
Jusqu’à récemment, Michel Barnier, dans une approche axée sur l’austérité budgétaire, prévoyait un gel temporaire de la revalorisation annuelle. Traditionnellement appliquée chaque année en fonction de l’inflation, cette mesure aurait permis à l’État d’économiser environ 4 milliards d’euros. Pour rappel, en 2024, les pensions avaient augmenté de 5,3 %, un niveau historique.
Cette proposition, toutefois, a déclenché une opposition massive, non seulement à gauche, mais également au sein de la majorité. Même les députés Les Républicains, alliés du Premier ministre, se sont montrés divisés. Dans ce contexte, il est vite apparu qu’un compromis était nécessaire.
Des augmentations ajustées pour 2025
Le compromis trouvé par le gouvernement repose sur une double augmentation. D’abord, dès janvier 2025, les pensions seront revalorisées, mais seulement à hauteur de 50 % de l’inflation prévue. Avec une inflation estimée à 1,8 % pour 2024, cette hausse initiale sera limitée à 0,9 %.
Ensuite, une seconde revalorisation aura lieu en juillet 2025. Celle-ci ciblera prioritairement les retraités aux pensions inférieures au Smic brut, soit actuellement 1 801,80 € mensuels (environ 1 426 € nets).
Un soutien accru pour les petites pensions
Cette deuxième augmentation vise à compenser totalement l’impact de l’inflation pour les retraites modestes. Selon Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, il s’agit de protéger les retraités les plus vulnérables, ceux dont les pensions se situent en dessous du seuil du Smic. Cela permettra de garantir leur pouvoir d’achat, tout en respectant les contraintes budgétaires de l’État.
Pour les retraités concernés, cette aide représente un véritable souffle financier. Cependant, les autres catégories de retraités pourraient percevoir ces ajustements comme insuffisants, voire inéquitables.
Une réforme encore sous le feu des critiques
Malgré ces annonces, le débat autour de la revalorisation des retraites reste vif. Certains pointent du doigt l’insuffisance de la première augmentation de janvier, qui ne permettra pas de compenser la totalité de l’inflation. D’autres estiment que la cible prioritaire des petites retraites, bien que justifiée, crée une disparité avec les retraités à revenus moyens.
Si ces mesures traduisent une volonté d’équilibre entre économie budgétaire et justice sociale, elles laissent encore place à des interrogations sur leur portée réelle. La revalorisation des retraites en 2025 sera, sans aucun doute, un sujet majeur de discussion dans les prochains mois.