Afficher le résumé Masquer le résumé
La relation entre propriétaire et locataire pourrait se tendre dans les mois à venir. En effet, le premier pourra augmenter le loyer du second, et ce de manière légale. Bien que certains propriétaires ne choisissent pas cette voie, d’autres n’hésiteront pas, car la loi les y autorise.
Le loyer représente déjà une part considérable du budget de nombreux Français, et une nouvelle hausse pourrait être difficile à supporter. D’ici fin 2024, des milliers de locataires pourraient voir leur loyer augmenter pour l’année 2025.
Les propriétaires peuvent augmenter les loyers
Les locataires dont le bail arrive à échéance entre octobre et décembre 2024 pourraient voir leur loyer augmenter de 2,47 %. Les propriétaires peuvent réviser le loyer à l’anniversaire du contrat de bail. Cela n’est pas une augmentation arbitraire, mais basée sur l’indice de référence des loyers (IRL), publié par l’Insee chaque trimestre.
Aide sociale CAF : le calendrier de vos aides et allocations sociales enfin disponibles
Pour le troisième trimestre 2024, cet IRL est de 144,51, permettant ainsi aux propriétaires d’appliquer une hausse maximale de 2,47 %. Cependant, l’application de cette augmentation est à la discrétion du propriétaire, certains préférant maintenir le loyer inchangé afin de respecter un accord passé avec le locataire.
Une augmentation légale sous certaines conditions
L’IRL est basé sur l’évolution des prix à la consommation, hors tabac et loyers. Lors de périodes d’inflation, cet indice augmente également. Entre 2022 et mars 2024, le gouvernement avait mis en place un bouclier, limitant les hausses à 3,5 %, une mesure qui avait été cruciale avec une inflation dépassant les 5 %.
Le bouclier ayant pris fin, les propriétaires peuvent désormais augmenter le loyer jusqu’à 2,47 %, tant qu’ils ne dépassent pas cette limite. Néanmoins, la révision du loyer doit être spécifiée dans le contrat de location, faute de quoi l’augmentation n’est pas permise.
Hausse des difficultés à régler les loyers
En 2023, environ 493 000 ménages étaient en situation d’impayés, selon le groupe Emmaüs. Par conséquent, les retards de paiement sont également en hausse. Des accords entre propriétaires et locataires pour échelonner les paiements peuvent souvent éviter des litiges coûteux et alléger la pression économique sur les deux parties.
Il est important de noter que le loyer représente entre 30 % et 40 % du budget mensuel d’un Français. Une augmentation pourrait donc être loin d’être négligeable.