Votre facture d’énergie DOUBLÉE : les montants exorbitants que les Français paieront, et la cause ? Les énergies renouvelables éoliennes

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Le paysage énergétique français est en pleine mutation, dicté par une programmation gouvernementale controversée. Alors que le décret officialisant la future politique énergétique doit être publié en avril, les sénateurs, jusqu’ici tenus à l’écart, s’indignent face à l’absence de débat démocratique. Le 10 mars, un colloque réunissant élus et experts a révélé l’ampleur du projet, provoquant stupéfaction dans les rangs parlementaires.

Vincent Berger, haut-commissaire à l’Énergie atomique, a planté le décor d’un futur énergétiquement transformé à l’horizon 2035. Il y décrit une France où l’éolien et le solaire explosent, entraînant un dérèglement du système électrique avec des pics de production difficilement absorbables, poussant à l’arrêt total du nucléaire certains jours d’hiver. Ce paradoxe, où l’abondance mène à l’inefficacité, pourrait engendrer une flambée du prix de l’électricité et une fuite industrielle.

Vers une stratégie dictée sans concertation

La troisième version de la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie), pourtant censée passer devant le Parlement, sera adoptée sans vote en raison de la dissolution de l’Assemblée. Cette décision unilatérale suscite une vive contestation. 165 sénateurs, emmenés par Vincent Delahaye, exigent une étude d’impact rigoureuse et un passage parlementaire, dénonçant un « choix imposé sans transparence ».

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Le texte, préparé avant la guerre en Ukraine et la crise énergétique, est désormais jugé obsolète par certains conseillers de Matignon eux-mêmes. Pourtant, il poursuit son cours sans tenir compte des mutations récentes de la conjoncture internationale.

Objectifs irréalistes pour un verdissement rapide

La stratégie présentée s’inscrit dans le cadre européen Fit for 55, visant une baisse de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Le plan prévoit une chute de la part des énergies fossiles de 60 % à 30 % et une hausse massive de la consommation électrique. Cette progression serait couverte presque exclusivement par les énergies renouvelables, puisque les nouveaux réacteurs nucléaires ne verront pas le jour avant 2038.

Concrètement, cela se traduit par un quadruplement du solaire, un doublement de l’éolien terrestre et une montée fulgurante de l’éolien offshore. Une quarantaine de parcs en mer devront voir le jour en dix ans. Le tout reposant sur une électrification rapide de l’économie : véhicules, industries, logements…

Des projections économiques loin de la réalité

Mais les fondations économiques sont fragiles. En 2024, la consommation électrique intérieure a stagné, malgré des exportations record de 100 TWh. Les ambitions gouvernementales sont loin d’être atteintes : rénovation thermique, voitures électriques, décarbonation industrielle

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Résultat : le nucléaire est contraint de s’effacer pour laisser place aux renouvelables, dont la production ne peut être stockée. En 2024, 30 TWh nucléaires ont été sacrifiés pour éviter une saturation du réseau, une manœuvre coûteuse et risquée.

Une sûreté électrique mise sous pression

Pour faire face à l’intermittence, la PPE parie sur la « flexibilité », c’est-à-dire un report de la demande en électricité. Mais les variations de charge imposées aux réacteurs inquiètent les ingénieurs d’EDF. Un rapport interne évoque des risques pour la sûreté du réseau et une usure prématurée des installations. Une étude est en cours mais les résultats ne seront pas connus avant 2026.

Bernard Accoyer, président de l’association Patrimoine nucléaire et climat, résume la situation : « On avance à l’aveugle en risquant notre fleuron énergétique ». Même Luc Rémont, ancien PDG d’EDF, s’en inquiétait quelques jours avant son éviction, dénonçant un emballement incontrôlé : « Ça coûtera une blinde ! »

Des investissements colossaux et peu documentés

Les chiffres sont vertigineux. RTE et Enedis prévoient 200 milliards d’euros d’investissements d’ici 2040 pour adapter le réseau. À cela s’ajoutent environ 100 milliards d’euros de subventions aux énergies renouvelables. Les seuls 45 GW d’éolien offshore pourraient nécessiter 18 milliards par an à partir de 2050, selon André Merlin, ancien président de RTE.

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Mais ces projections ne tiennent pas compte des coûts réels : raccordements, pertes en ligne, renforcement des infrastructures… Le gouvernement reste silencieux sur ces points cruciaux, alors même que le Parlement n’a jamais été consulté. Un rapport commandé par le Secrétariat général pour l’investissement, attendu le 8 avril, promet de faire la lumière sur certaines dérives.

Des technologies encore au stade expérimental

La PPE prévoit 8 GW d’électrolyse pour produire de l’hydrogène vert à l’horizon 2035. Mais selon les experts auditionnés, la technologie n’est pas encore au point. Les électrolyseurs actuels plafonnent à 10 MW et ne supportent pas l’intermittence, contrairement à ce qui était annoncé. Ce retard accumulé remet sérieusement en cause la viabilité de l’objectif.

Le sénateur Vincent Louault n’hésite pas à parler de « mythe et de gabegie ». Des milliards sont engagés sans certitude sur les résultats, ni vision stratégique cohérente.

Le pari risqué de l’éolien en mer

Enfin, l’avenir de l’éolien offshore reste incertain. Si certains chantiers sont en cours, comme au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier, la filière tricolore n’a pas encore atteint sa maturité. Le moindre revers dans l’un des projets pourrait déséquilibrer l’ensemble du programme, dont la mise en œuvre dépend étroitement de la PPE.

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Un cap énergétique flou aux conséquences explosives

La France s’engage dans une transformation énergétique massive, sans visibilité suffisante sur les technologies, les financements et les capacités industrielles. Le choix de contourner le Parlement pour imposer une feuille de route aussi lourde de conséquences interroge profondément. Le risque est grand : perte de souveraineté, gaspillage de ressources, déséquilibres économiques et techniques, pour un modèle dont la cohérence reste à prouver.

Sans corrections rapides et sans véritable débat démocratique, la France pourrait bien échanger sa filière nucléaire stable contre une instabilité coûteuse et inefficace, en pariant sur des solutions encore théoriques. Et le réveil, lui, pourrait être douloureux…

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