Taxe foncière : la mauvaise nouvelle est tombée et elle fait mal

À première vue anodine, cette imposition recouvre en réalité une double réalité fiscale

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La somme exigée dépend de plusieurs éléments, à commencer par la valeur locative cadastrale, une estimation théorique du loyer annuel. Ce montant est ensuite multiplié par un taux fixé localement, ce qui crée des écarts notables selon les communes.

À cette base viennent souvent s’ajouter des charges supplémentaires, comme la TEOM, facturée en même temps. Depuis quelques années, ces contributions connaissent une hausse constante, au point de susciter de nombreuses critiques.

Ce qui attend les contribuables dès l’automne prochain

En 2023, une hausse automatique de 7,1 % liée à l’inflation avait alourdi la facture. En parallèle, certaines mairies avaient décidé de relever leur taux pour compenser la suppression de la taxe d’habitation, provoquant des envolées dépassant parfois les 20 %.

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Pour 2025, le scénario semble se répéter. L’augmentation nationale minimale liée à l’indice des prix à la consommation harmonisé sera fixée à +1,7 %. Cette valeur servira de socle, sur lequel pourront s’ajouter des hausses locales décidées par les conseils municipaux.

Vers une nouvelle vague de hausses locales

Rarement enclines à abaisser leurs taux, les collectivités territoriales pourraient bien décider d’ajouter leur propre couche à cette revalorisation. En 2024, plusieurs villes avaient déjà voté des hausses spectaculaires : +19,2 % à Nice, +15,1 % à Saint-Étienne, +14,5 % à Nancy.

La perspective 2025 ne s’annonce guère plus clémente. La plupart des municipalités adoptent leurs taux au printemps, mais les conséquences ne seront visibles qu’à la réception de l’avis d’imposition à l’automne. Une augmentation minimale de 2 % est attendue pour la grande majorité des propriétaires.

Qui peut encore espérer une exonération ?

Certains profils peuvent encore bénéficier d’exonérations partielles ou totales : personnes âgées de plus de 75 ans, bénéficiaires de l’AAH ou de l’ASPA, ou détenteurs de certaines pensions militaires. Des conditions de revenus s’appliquent néanmoins.

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Les logements neufs peuvent aussi prétendre à une dispense temporaire de deux ans. Enfin, il est à noter que le règlement de cet impôt intervient généralement en mi-octobre, via divers moyens dont le prélèvement automatique ou le paiement en ligne.

Une pression fiscale qui ne s’arrête pas à la taxe foncière

Cette augmentation inévitable de la taxe foncière s’inscrit dans un contexte fiscal tendu. En effet, la loi de finances 2025 prévoit également une hausse des frais de notaire de 0,5 point via l’ajustement des droits de mutation. De quoi freiner davantage l’investissement immobilier.

Entre pression fiscale croissante, inflation, et décisions locales parfois peu lisibles, les propriétaires semblent pris en étau. Et à l’heure où le pouvoir d’achat reste au cœur des préoccupations, cette nouvelle charge pourrait peser lourd dans les arbitrages à venir.

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