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Alors que l’âge légal de départ à la retraite a déjà été relevé, cette nouvelle disposition pourrait engendrer des difficultés supplémentaires pour les travailleurs en fin de carrière. L’accès à une indemnisation prolongée sera désormais restreint, forçant les demandeurs d’emploi âgés à revoir leur stratégie face au marché du travail.
Un soutien financier soumis à des conditions
L’Allocation d’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) représente une aide précieuse pour ceux qui perdent leur emploi involontairement. Versée par France Travail, elle est calculée selon le salaire antérieur et la durée de cotisation.
Pour en bénéficier, il faut avoir travaillé au moins six mois sur les 24 derniers mois et s’inscrire en tant que demandeur d’emploi. Cependant, le maintien de cette aide est soumis à des obligations strictes, telles que l’acceptation d’offres raisonnables d’emploi.
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Jusqu’à présent, les seniors bénéficiaient d’un traitement particulier, avec des conditions plus avantageuses. Mais cette réforme vient réduire ces privilèges, mettant ainsi fin à certaines exceptions qui leur permettaient de percevoir une indemnité plus longue.
Un alignement sur le régime général dès avril 2025
À partir du 1er avril 2025, une harmonisation des seuils d’âge est prévue. Cette mesure s’inscrit dans la continuité des ajustements liés à la réforme des retraites et vise à adapter les dispositifs d’aide aux nouvelles réalités du marché du travail.
Les demandeurs d’emploi âgés de 53 et 54 ans, auparavant éligibles à des conditions spécifiques d’indemnisation, verront leurs droits modifiés. Désormais, ils seront soumis aux mêmes règles que les autres catégories d’âge, réduisant ainsi la durée de leur indemnisation.
Vers une durée d’indemnisation plus courte pour les 53-54 ans
Actuellement, les demandeurs d’emploi de 53 et 54 ans peuvent percevoir l’ARE pendant 22,5 mois, tandis que ceux de 55 ans et plus bénéficient d’un maximum de 27 mois.
Avec la réforme, la durée d’indemnisation des 53-54 ans sera réduite à 18 mois maximum. De plus, le mode de calcul de l’allocation évoluera : alors qu’il était basé sur les salaires des trois dernières années dès 53 ans, il ne s’appliquera plus qu’aux 55 ans et plus.
Ce durcissement des règles ne sera pas sans effet sur l’employabilité des seniors. En supprimant l’accès aux conditions avantageuses pour les 53-54 ans, la réforme risque d’accroître leurs difficultés à retrouver un emploi, un problème déjà fortement ressenti par cette catégorie de travailleurs.