Reconnu pour son caractère explosif et ses déclarations tranchantes, Booba n’hésite pas à partager son opinion sur les événements actuels. Elie Yaffa, son nom de naissance, a donné un avis sans détour sur l’affaire Nahel qui a secoué la France pendant plusieurs semaines et a entraîné de nombreux incidents tels que des pillages de magasins et des voitures incendiées. Après une lutte de plusieurs mois contre ceux qu’il appelle les influvoleurs et Magali Berdah, l’artiste de 46 ans s’est exprimé de manière directe avec nos collègues du Dauphiné Libéré. Dans l’édition du samedi 5 août 2023 du journal régional, il est revenu sur le décès du jeune Nahel, 17 ans, et les troubles qui ont éclaté à travers la France.
L’état ne s’impose pas suffisamment
Selon l’auteur de Scarface, le décès de Nahel est “une regrettable erreur”. Booba a partagé ses sentiments sur cette affaire : “C’était bien sûr choquant. Le policier ne semblait manifestement pas en danger de mort”, a-t-il déclaré. Dans la seconde partie de l’entretien, le rappeur a exprimé son opinion sur les émeutes : “Elles sont à la fois le reflet d’un malaise, d’une exaspération, de l’ennui en banlieue, de la situation financière et d’un abcès qui devait éclater. Je pense surtout que la police, le système pénitentiaire et judiciaire, et plus largement l’État, ne sont pas respectés. Les émeutiers se sont défoulés et ils savent très bien que cela ne résoudra rien, c’est juste pour exister. Les jeunes n’ont pas peur de la police, l’État est trop laxiste et faible”. Par la suite, l’artiste qui réside à Miami, en Floride, a comparé la situation avec les États-Unis : “C’est loin d’être idéal mais tu ne défies pas la police en combat. En France, les peines de prison sont trop clémentes et surtout rarement appliquées, les policiers sont discrédités”, a-t-il conclu.
