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Alors que la campagne de déclaration fiscale a débuté le 10 avril 2025, de nombreuses personnes âgées pourraient passer à côté d’opportunités substantielles. La date limite pour les déclarations papier est fixée au 20 mai, tandis que la télédéclaration reste ouverte jusqu’au 5 juin, en fonction du département de résidence.
Pour les retraités, cette période n’est pas anodine. C’est une fenêtre stratégique pour bénéficier d’un certain nombre de dispositifs fiscaux avantageux encore méconnus ou sous-utilisés.
Une réduction automatique
Les personnes âgées de 65 ans et plus, ainsi que celles reconnues en invalidité, voient leur revenu imposable diminué sans avoir à faire la moindre démarche. L’administration applique de manière automatique un abattement spécifique.
Dans le cas où les deux membres d’un couple répondent à ces critères, l’abattement est multiplié par deux. Toutefois, une seule et même personne ne peut pas cumuler ces deux statuts pour maximiser la réduction.
Des changements bienvenus pour certains foyers
En 2025, la Contribution sociale généralisée appliquée sur les retraites connaît un ajustement significatif. Seuls certains profils de retraités y sont assujettis, en fonction de leur niveau de revenus et de leur imposition globale.
La bonne nouvelle ? Les seuils de revenus sont relevés, permettant à de nombreux foyers de changer de tranche ou d’en être exonérés. Voici les déductions fiscales possibles selon votre taux :
Taux de 3,8 % : déductible à 100 %
Taux de 6,6 % : 4,2 % peuvent être déduits
Taux de 8,3 % : 5,9 % sont déductibles
Et en cas de baisse de revenus en 2024 ? Vous pourriez automatiquement bénéficier d’un taux allégé pour l’année suivante, ce qui constitue un filet de sécurité contre les hausses soudaines de prélèvements.
Trois opportunités fiscales encore trop peu utilisées
1. Travaux d’aménagement du domicile
Les dépenses visant à rendre votre logement plus fonctionnel (ex. : remplacement de baignoire par une douche accessible, pose de barres d’appui, etc.) ouvrent droit à un crédit d’impôt de 25 %.
Montants maximaux : 5 000 € pour une personne seule, et jusqu’à 10 000 € pour un couple. Ce coup de pouce n’est toutefois accordé qu’une seule fois par foyer.
2. Services à la personne
En ayant recours à une aide à domicile (ménage, entretien du jardin…), vous pouvez récupérer jusqu’à 50 % des sommes dépensées sous forme de crédit d’impôt, dans une limite de 12 000 € par an, soit un gain potentiel de 6 000 €.
Économiser Le lavage rapide est la pire chose à faire pour vos économies !
3. Dons aux structures d’intérêt général
Chaque don effectué à une association permet une déduction de 66 %, plafonnée à 20 % des revenus. Ce taux grimpe jusqu’à 75 % si le don est versé à une organisation d’aide aux personnes en difficulté.
Et si vos dons dépassent la limite annuelle autorisée ? Il est possible de reporter l’excédent sur cinq ans. Même les dons matériels peuvent ouvrir des droits, dans la limite de 1 000 €.
La rigueur administrative : un passage obligé
Malgré leur générosité, ces réductions fiscales ne s’activent pas toutes automatiquement. Une déclaration rigoureuse est nécessaire pour ne rien perdre. Des erreurs ou des oublis peuvent vous coûter plusieurs centaines, voire milliers d’euros.
Pour sécuriser votre situation, il est vivement conseillé de suivre l’évolution de votre dossier depuis votre espace personnel sur impots.gouv.fr ou de consulter un professionnel du secteur.
Un horizon fiscal plus léger, à condition de s’y préparer
Les réformes fiscales de 2025 offrent aux retraités des leviers concrets pour alléger leur charge fiscale. En combinant les différents dispositifs évoqués — abattement automatique, révision de la CSG, et crédits d’impôt ciblés —, il est possible de réaliser des économies substantielles.
Mais l’accès à ces avantages suppose une vigilance accrue et une bonne compréhension des critères applicables. Si vous êtes concerné, le moment est idéal pour reprendre la main sur vos finances avant la clôture de la campagne de déclaration.