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À partir du 1er avril 2025, une réforme significative du système de chômage entre en application, modifiant plusieurs aspects clés de l’indemnisation des demandeurs d’emploi. Ces ajustements, loin d’être anodins, pourraient bouleverser le parcours des chômeurs et impacter l’économie de manière inattendue.
Si certains y voient une nécessité d’adaptation face aux réalités du marché du travail, d’autres redoutent des effets moins favorables pour les personnes en recherche d’emploi. Mais quels sont les changements concrets qui attendent les demandeurs d’indemnisation dès ce printemps ?
Un nouveau cadre d’indemnisation pour les travailleurs seniors
Les travailleurs âgés de plus de 55 ans voient leurs conditions d’indemnisation évoluer. Alors que l’âge légal de la retraite est repoussé, les seuils d’accès aux allocations chômage prolongées sont également ajustés. Désormais, le droit à une indemnisation maximale de 22,5 mois sera accordé aux 55 ans et plus, contre 53 ans auparavant.
De même, le seuil d’éligibilité à une allocation sur 27 mois passe de 55 à 57 ans. Cette modification vise à maintenir un filet de sécurité plus adapté aux travailleurs proches de la retraite, qui rencontrent souvent des difficultés accrues à retrouver un emploi.
Encouragement à la formation et ajustements des allocations
Un des objectifs de cette réforme est de renforcer la formation des demandeurs d’emploi en fin de carrière. Les seniors de 55 ans et plus qui suivent une formation professionnelle auront la possibilité de prolonger leur indemnisation, favorisant ainsi leur employabilité.
Autre mesure phare : la suppression de la dégressivité des allocations pour cette tranche d’âge. Un changement significatif qui reconnaît les difficultés spécifiques des travailleurs seniors face au marché de l’emploi. De plus, les règles d’accès à l’aide à la création d’entreprise (Arce) se durcissent, interdisant son cumul avec un CDI à temps plein afin d’éviter les abus.
Des ajustements pensés pour un marché du travail en mutation
Les travailleurs saisonniers et ceux en contrat court bénéficient également d’un assouplissement des conditions d’accès à l’indemnisation. Dès à présent, l’accès aux allocations chômage est possible après cinq mois de travail sur deux ans, contre six auparavant.
En cas de rupture de contrat sous quatre mois, les demandeurs d’emploi pourront voir leurs droits rétablis plus rapidement. Le mode de calcul des allocations se base désormais systématiquement sur 30 jours, limitant ainsi les pertes liées aux jours non travaillés.
Un impact encore incertain sur le marché de l’emploi
Avec ces ajustements, le gouvernement cherche à rééquilibrer les dispositifs de soutien tout en encourageant la formation et la reprise d’activité. Reste à savoir si ces nouvelles règles permettront réellement d’améliorer la transition vers l’emploi ou si elles poseront de nouveaux défis aux demandeurs d’indemnisation.