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Les retraités affiliés au régime complémentaire devront probablement faire preuve de retenue : la prochaine augmentation des pensions de l’Agirc-Arrco, prévue pour le mois de novembre 2025, ne devrait pas marquer les esprits. Dans un climat économique désormais plus stable, l’ajustement prévu ne semble pas en mesure d’amortir la baisse du pouvoir d’achat accumulée ces dernières années.
Chaque automne, une révision des pensions Agirc-Arrco est opérée selon une méthode définie par les partenaires sociaux. L’accord signé en octobre 2023 encadre ce mécanisme jusqu’en 2026. La formule de calcul repose sur l’indice des prix à la consommation hors tabac, établi par l’Insee, auquel est soustrait un correctif négatif de 0,4 %, dans une logique de prudence budgétaire.
Quel impact sur l’ajustement ?
Selon les projections de la Banque de France, le taux d’inflation annuel pour 2025 devrait avoisiner les 1,3 %. En appliquant la formule standard, la hausse théorique des pensions serait limitée à 0,9 %. Ce chiffre, encore non définitif, dépendra d’une confirmation ultérieure, notamment lors de la réunion du conseil d’administration de l’organisme prévue à l’automne.
Agirc-Arrco Pour quand est prévue la hausse Agirc-Arrco prochaine : les montants et dates annoncés
À noter que le système Agirc-Arrco bénéficie d’une marge d’ajustement de ±0,4 %, lui permettant de moduler à la hausse ou à la baisse l’augmentation finale. Cette marge, prévue par l’accord 2023-2026, est conçue pour s’adapter à l’évolution des comptes du régime et aux aléas économiques.
Un dispositif déjà activé les années précédentes
Ce mécanisme de flexibilité n’est pas nouveau. En 2024, alors que l’indice théorique était fixé à 1,8 %, la revalorisation appliquée avait été abaissée à 1,6 %, en vertu de cette latitude. Pour 2025, une décision similaire pourrait être envisagée, ce qui placerait le taux final dans une fourchette comprise entre 0,5 % et 1,3 %. La plupart des prévisions s’accordent pour l’instant sur un point médian autour de 0,9 %.
Dans un contexte moins tendu qu’en 2022 ou 2023, cette augmentation maîtrisée semble cohérente. L’inflation ayant ralenti, en particulier sur l’énergie et les biens de première nécessité, les marges de manœuvre du régime restent plus confortables, mais sans permettre d’effort exceptionnel.
Les retraités devront patienter jusqu’à l’automne
Le montant exact de la revalorisation des pensions complémentaires sera officialisé d’ici l’automne 2025. Ce n’est qu’à cette échéance que le conseil d’administration validera le taux définitif, en se basant sur les données les plus récentes de l’inflation. Le nouveau montant sera intégré au paiement du 3 novembre, conformément au calendrier habituel de versement.
Pour les retraités du secteur privé, cette mise à jour viendra compléter celle déjà appliquée sur les pensions de base en janvier. Toutefois, cette double hausse, bien que bienvenue, reste insuffisante pour annuler les effets de l’érosion monétaire accumulée depuis plusieurs années.
Un ajustement en demi-teinte à surveiller de près
Si la formule de revalorisation garantit un certain automatisme, la marge d’ajustement introduite par les partenaires sociaux souligne une volonté de concilier rigueur budgétaire et équité sociale. Le choix du taux exact illustrera les arbitrages entre la pérennité du système et la protection du pouvoir d’achat des retraités.
Dans un environnement économique plus stable mais encore incertain, les regards se tournent désormais vers l’automne, période où seront tranchées les décisions finales. Ce moment sera déterminant pour les millions de bénéficiaires, dans l’attente de savoir si leur pension subira un simple ajustement technique, ou un réel soutien face à l’inflation passée.
