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- Des règles strictes pour bénéficier de l’allocation
- La durée d’indemnisation réduite mais modulable
- Des dispositifs d’accompagnement ciblés
- Voici l’augmentation qui sera appliquée à partir de juillet
- Combien allez-vous gagner en plus ? Exemple concret
- Une réforme discrète mais impactante du mode de calcul
- Ce qu’il faut retenir de cette évolution des aides
En 2025, un changement s’annonce pour celles et ceux qui dépendent d’un revenu de substitution en cas de perte d’emploi. Les mécanismes d’aide mis en place pour soutenir ces personnes verront leur cadre évoluer dans le courant de l’année.
Ce soutien, destiné aux actifs privés d’activité, continue de s’adapter à la conjoncture économique et aux décisions prises par les partenaires sociaux. Un ajustement des montants versés aux demandeurs d’emploi va donc intervenir, dans un contexte déjà marqué par plusieurs modifications récentes.
Des règles strictes pour bénéficier de l’allocation
Pour ouvrir des droits à cette indemnité, plusieurs critères doivent être réunis. Il faut notamment justifier de 130 jours travaillés ou de 910 heures de travail effectif (soit environ six mois), et ce, au cours des deux dernières années pour les moins de 53 ans, ou des trois dernières années au-delà de cet âge.
L’inscription sur la liste des demandeurs d’emploi auprès de France Travail est également obligatoire, tout comme la capacité à exercer un emploi et l’engagement dans une recherche active. Le calcul du montant de l’indemnité dépend de la rémunération antérieure brute, incluant les primes, et s’établit sur la base la plus favorable entre 40,4 % du salaire journalier de référence + 12,47 € ou 57 % du même salaire de référence.
Cette allocation obéit à un encadrement précis : elle ne peut pas descendre en dessous d’un plancher journalier estimé à 31 € environ, ni dépasser un plafond avoisinant 75 % du revenu brut antérieur.
La durée d’indemnisation réduite mais modulable
La durée pendant laquelle l’allocataire peut percevoir ce soutien dépend du nombre de jours travaillés. Elle est limitée à 24 mois pour les moins de 53 ans, et peut aller jusqu’à 36 mois au-delà de cet âge. Depuis 2023, un système de modulation est appliqué : lorsque le taux national de chômage est inférieur à 9 % et n’augmente pas de plus de 0,8 point sur un trimestre, la durée d’indemnisation est réduite de 25 %.
En cas de détérioration de la conjoncture, la durée initiale est rétablie. Par ailleurs, une reprise partielle d’activité permet de cumuler les revenus et une partie de l’ARE. Cette mesure vise à favoriser un retour progressif à l’emploi, même à un salaire inférieur au précédent.
Les bénéficiaires doivent mettre à jour leur dossier chaque mois, accepter les propositions d’emploi raisonnables et respecter les démarches convenues avec leur conseiller. Tout manquement peut suspendre le versement de l’allocation.
Des dispositifs d’accompagnement ciblés
Pour certains cas particuliers, des mesures adaptées existent. On peut citer par exemple l’ARE formation, qui assure un revenu pendant une formation validée par France Travail, ou encore l’ARCE, permettant de toucher une partie des droits en capital pour la création ou la reprise d’une entreprise. À cela s’ajoute une aide différentielle en cas de reclassement vers un emploi moins rémunéré.
Voici l’augmentation qui sera appliquée à partir de juillet
Le 25 juin 2025 de 0,5 % dès le 1ᵉʳ juillet. Cette mesure concerne l’ensemble des bénéficiaires de l’ARE, soit des centaines de milliers de personnes.
« Cette décision tient compte à la fois de la conjoncture économique et de l’impératif de maintenir l’équilibre financier du régime »
— Unédic
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Ce relèvement porte sur le salaire journalier de référence (SJR), base de calcul des indemnités. Le SJR correspond au revenu brut moyen perçu sur une période donnée, divisé par le nombre de jours travaillés.
Combien allez-vous gagner en plus ? Exemple concret
Pour bien mesurer l’impact, prenons un cas représentatif : une femme de 35 ans, ayant travaillé deux ans en CDD à temps plein, et indemnisée depuis sept mois. En mai 2025, elle touchait une allocation mensuelle de 1 200 €, calculée à raison de 40 € par jour.
Avec la revalorisation de juillet, son allocation passe à 1 206 € par mois, soit 40,20 € par jour. Le gain est modeste mais réel : 6 € supplémentaires par mois.
Une réforme discrète mais impactante du mode de calcul
Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, un changement structurel est intervenu : les allocations ne sont plus calculées sur une base journalière, mais sur 30 jours calendaires fixes par mois. Cela signifie que les versements ne varient plus selon la durée du mois (28 à 31 jours auparavant).
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Cette réforme entraîne une perte estimée de 5 à 6 jours d’allocation par an, ce qui représente entre 235 et 282 € en moins à l’année, selon les cas. Elle reste cependant compensée en partie par la revalorisation évoquée précédemment.
Ce qu’il faut retenir de cette évolution des aides
En somme, les aides au retour à l’emploi se veulent plus ajustées, plus dynamiques, mais aussi plus exigeantes. Entre conditions d’accès renforcées, modulation de la durée d’indemnisation et ajustements des montants, les règles du jeu changent en 2025.
Si la hausse de 0,5 % reste modeste, elle témoigne d’une volonté d’adaptation du régime aux réalités économiques actuelles. Mais est-ce suffisant pour compenser les réformes récentes ? La question reste posée et ne manquera pas d’alimenter les discussions à venir sur l’avenir du système d’assurance chômage en France.