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En effet, une modification des montants d’allocations chômage a été entérinée par les partenaires sociaux lors de leur session du 25 juin. Si cette revalorisation peut sembler symbolique, elle s’inscrit dans un contexte plus large de réorganisation du système d’indemnisation des chômeurs.
Depuis avril, les règles ont changé : les allocations sont désormais versées mensuellement, sur une base forfaitaire de 30 jours. Ce changement de rythme n’est pas sans conséquence, puisqu’il a réduit le nombre total de jours indemnisés au cours d’une année complète.
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
Les allocations chômage seront augmentées de 0,5 % à compter du 1er juillet 2025. Cette décision concerne tous les allocataires bénéficiant de l’allocation de retour à l’emploi. Elle repose sur la revalorisation automatique du salaire journalier de référence (SJR), critère central dans le calcul de l’indemnisation.
Le SJR représente le revenu brut moyen d’un salarié durant sa période d’activité, divisé par le nombre de jours travaillés. Ce dernier servira donc de base ajustée à la hausse, et ce, sans qu’aucune démarche ne soit requise de la part des bénéficiaires.
Cette revalorisation résulte d’un équilibre délicat : préserver les finances du régime tout en répondant aux besoins des chômeurs dans un contexte économique où l’inflation pèse lourdement sur le pouvoir d’achat.
Quels montants supplémentaires attendre ?
Pour illustrer les effets concrets de cette mesure, prenons l’exemple d’un bénéficiaire percevant 1 200 euros par mois. Son allocation journalière, actuellement de 40 euros, passera à 40,20 euros, ce qui portera son allocation mensuelle à 1 206 euros.
Voici une estimation selon différents niveaux d’indemnisation :
Allocation mensuelle actuelle (€) | Allocation journalière (€) | Allocation journalière après hausse (€) | Allocation mensuelle après hausse (€) | Hausse mensuelle (€) |
---|---|---|---|---|
1 000 | 33,33 | 33,50 | 1 005 | 5 |
1 200 | 40,00 | 40,20 | 1 206 | 6 |
1 500 | 50,00 | 50,25 | 1 507,50 | 7,50 |
1 700 | 56,66 | 56,94 | 1 708,20 | 8,20 |
2 000 | 66,66 | 66,99 | 2 009,70 | 9,70 |
Une correction partielle après un ajustement contesté
Depuis le 1er avril 2025, les modalités de versement des allocations ont changé. Plutôt que de s’appuyer sur le nombre réel de jours dans chaque mois, le calcul se fait désormais sur une base fixe de 30 jours calendaires. Cette modification entraîne une réduction annuelle de 5 à 6 jours indemnisés, équivalant à une perte pouvant atteindre 282 euros brut par an pour certains allocataires, selon un montant moyen journalier fixé à 47 euros brut (source : données France Travail).
La hausse de 0,5 % introduite en juillet s’apparente à une compensation partielle destinée à atténuer l’impact de cette réforme. Si l’augmentation reste limitée en volume, elle symbolise néanmoins une volonté de soutenir les chômeurs dans une période où les pressions économiques s’intensifient.
Un ajustement modeste, mais stratégique
Cette revalorisation, bien que numériquement faible, pourrait bien jouer un rôle dans le maintien du pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi les plus précaires. Elle reflète également une stratégie plus large d’adaptation du régime aux nouvelles contraintes budgétaires et à la nécessité de garantir l’équité dans la répartition des aides.
Pour les allocataires concernés, cette augmentation sera automatiquement appliquée sur leurs versements sans qu’aucune demande spécifique ne soit à formuler. Toutefois, les effets réels de cette mesure devront être évalués sur le moyen terme, notamment en fonction de l’évolution de l’inflation et de la dynamique de l’emploi.