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Pourtant, en France, des milliers de retraités peinent à vivre dignement. Selon l’Insee, dans un rapport publié en 2022, 8,6 % d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté.
Face à l’augmentation du coût de la vie, des loyers ou des soins, beaucoup rognent sur tout. Certains finissent même par renoncer à l’essentiel. Pourtant, des aides existent. Comme le souligne Econostrum, elles sont nombreuses, mais souvent mal connues ou difficilement accessibles. Et chaque année, des centaines de milliers de retraités passent à côté de quelques-unes d’entre elles.
Favoriser l’autonomie des retraités
Avec l’âge, la santé décline. Pour beaucoup, les gestes du quotidien deviennent plus difficiles à accomplir. Rester chez soi peut alors représenter un véritable défi. C’est précisément dans ce contexte que certaines aides prennent tout leur sens, en soutenant les retraités dans leur perte d’autonomie.
Parmi ces aides, on retrouve l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), versée par le Conseil départemental. Elle permet de financer des heures d’aide à domicile ou de couvrir les frais d’un établissement spécialisé. Selon le niveau de dépendance, le montant de cette aide peut excéder 2 000 euros, comme le précise un tableau de Service-Public.fr.
D’autres dispositifs viennent renforcer ce soutien, tels que les aides ménagères, la livraison de repas ou encore l’allocation supplémentaire d’invalidité. Ces aides permettent aux retraités de maintenir un certain confort de vie malgré les difficultés liées à l’âge.
Ces difficultés oubliées
Se loger correctement et se soigner sans dépenses excessives : voilà deux défis quotidiens pour de nombreux retraités. Les aides au logement comme l’APL, l’ALS ou l’ASH peuvent contribuer à alléger les charges de loyer ou les frais en établissement. Pourtant, faute d’informations ou face à des démarches complexes, certains n’en bénéficient jamais.
Du côté de la santé, la Complémentaire santé solidaire (CSS) représente un véritable soutien. Elle couvre les consultations médicales, les médicaments, les soins dentaires ou encore l’hospitalisation, souvent sans avance de frais. Cependant, bien que accessible sous conditions, elle demeure peu utilisée, notamment par ceux qui en auraient le plus besoin.
Cette aide précieuse trop souvent oubliée
Parmi les prestations disponibles, l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est sans doute la plus indispensable. Elle garantit un revenu minimum de 1 034,28 euros par mois pour une personne seule en 2025, et de 1 605,73 euros pour un couple. Pourtant, près d’un potentiel bénéficiaire sur deux ne la réclame pas, selon la Drees.
Ce manque de demande s’explique par une méconnaissance ou une crainte d’un éventuel remboursement post-mortem. Pour y accéder, il est nécessaire de remplir le formulaire Cerfa n° 1495701, disponible en mairie, dans les caisses de retraite ou via le site service-public.fr.
Une réforme est actuellement à l’étude pour rendre cette aide automatique à partir d’octobre 2025. Si elle est validée, cela représenterait une avancée pour les retraités isolés, souvent peu connectés ou freinés par les complexités administratives. Un dossier à suivre avec attention.