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Le RSA, comme son nom l’indique, assure un minimum vital pour les personnes en situation d’inactivité. Dès 2025, cette aide connaîtra quelques modifications et suscite déjà des critiques parmi les organisations sociales.
Une aide cruciale pour beaucoup
Le RSA est distribué par la CAF ou la MSA, son montant varie selon les ressources et la composition du foyer. De plus, il est réajusté trimestriellement. Depuis le 10 octobre dernier, une nouvelle loi impose aux bénéficiaires d’allouer entre 15 et 20 heures par semaine à des activités favorisant leur insertion professionnelle.
Pour être éligible au RSA, il faut être âgé d’au moins 25 ans, résider de manière stable en France, et ne pas dépasser un certain seuil de revenus. Le montant du RSA dépend également du logement et des aides perçues.
Par exemple, une femme enceinte seule perçoit 816,33 € par mois, montant qui passe à 953,56 € après la naissance de l’enfant. Les ressortissants de l’Espace économique européen, les Suisses, ainsi que les étrangers en situation régulière depuis cinq ans peuvent également en bénéficier.
Vers un accès simplifié aux prestations sociales
Environ 30 % des personnes éligibles au RSA ne le réclament pas, souvent en raison d’un manque d’information ou de démarches complexes. Le gouvernement cherche à simplifier l’accès au RSA avec de nouvelles mesures.
Une phase d’expérimentation est déjà en cours dans 19 départements, incluant la Seine-Saint-Denis et la Gironde. En octobre 2024, cette phase s’étendra à cinq autres départements tels que les Pyrénées-Atlantiques et les Alpes-Maritimes. L’objectif est de rendre les aides sociales plus accessibles via des formulaires préremplis contenant des données des employeurs ou des organismes sociaux.
D’autres initiatives incluent la création de plateformes numériques intuitives et un accompagnement personnalisé, pour que l’accès aux aides soit plus aisé.
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Réforme du RSA : Les associations montent au créneau
Le Secours catholique, avec d’autres organisations, a publié un rapport le 14 octobre dénonçant la réforme imposant 15 heures d’activités hebdomadaires aux allocataires du RSA. Elles demandent la suspension de ce dispositif, actuellement en phase de test dans 47 départements.
Cette réforme, issue de la loi plein emploi, concerne un grand nombre de personnes vulnérables. Les associations soulignent le risque de dérives, notamment avec l’obligation de signer des contrats d’engagement incluant cette activité.
Des organisations comme la FSU, Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre critiquent cette réforme, craignant qu’elle ne crée du travail gratuit, ce qui écarterait les bénéficiaires de leur véritable projet d’insertion professionnelle.
Elles dénoncent également une possible concurrence avec le marché de l’emploi, publique ou privée, ce qui pourrait dégrader les conditions de travail et de rémunération. L’accompagnement renforcé, jugé trop directif, est également critiqué pour sa dépendance à l’usage d’algorithmes, augmentant les risques de radiation et de résultats inégaux.
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